Satan, l’ange déchu, tomba follement amoureux d’une bergère.
Il l’observa des semaines durant du fond des Enfers, s’en éprenant chaque jour davantage.
Un beau matin, il se présenta sur Terre et entreprit de séduire la belle.
Mais au lieu de céder au Prince des Ténèbres, la jeune femme l’insulta, le frappa et appela son mari.
Ce dernier vint et se trouva saisi de rage.
Il s’arma d’un bâton de chêne et administra une raclée au pauvre diable qui dut s’enfuir la queue entre les jambes.
Il ne chercha même pas tuer le mari et la femme, c’eût été trop facile...
Il décida alors de rendre l’endroit invivable.
Il tapa, fendit, brisa, poussa et renversa, bref, mis la roche sens dessus dessous,
avec cependant une nette préoccupation artistique puisque les Corses affirment qu’avec un rien d’imagination,
on aperçoit le berger, la bergère et son chien sculptés dans les falaises.
Saint Martin passa par là et décida de bénir les falaises.
En constatant qu’il n’arrivait pas à en chasser la fureur, il appela une vague qui caressa le rocher.
Ainsi naquit le Golfe de Porto...
Il tapa, fendit, brisa, poussa et renversa, bref, mis la roche sens dessus dessous,
avec cependant une nette préoccupation artistique puisque les Corses affirment qu’avec un rien d’imagination,
on aperçoit le berger, la bergère et son chien sculptés dans les falaises.
Saint Martin passa par là et décida de bénir les falaises.
En constatant qu’il n’arrivait pas à en chasser la fureur, il appela une vague qui caressa le rocher.
Ainsi naquit le Golfe de Porto...
« C’étaient des pics, des colonnes, des clochetons, des figures surprenantes,
modelées par le temps, le vent rongeur et la brume de mer.
Hauts jusqu’à trois cents mètres, minces, ronds, tordus, crochus, difformes, imprévus, fantastiques,
ces surprenants rochers semblaient des arbres, des plantes, des bêtes, des monuments, des hommes,
des moines en robe, des diables cornus, des oiseaux démesurés, tout un peuple monstrueux,
une ménagerie de cauchemar pétrifiée par le vouloir de quelque dieu extravagant. »
Guy de Maupassant, Une Vie, 1884
Guy Ceccaldi, le célèbre facteur, en l’absence de route a parcouru pendant une trentaine d’années, par tous les temps,
ce magnifique sentier à travers le maquis pour distribuer le courrier aux habitants de Girolata.
Girolata
Le village, une des étapes du sentier Mare e Monti, n’est accessible, par voie de terre que par le sentier muletier
au départ de Bocca a Croce en passant par la belle plage de Tuara, ou depuis le col de Palmarella,
les deux étant situés sur la route de Calvi à Porto.
Dans un site reposant, Girolata, petit village isolé sur un promontoire dominé par un fortin génois à tour carré,
vit de la pêche à la langouste et du tourisme.
Sa magnifique et paisible petite baie aux eaux translucides abrite quelques maisons de pierre rouge,