Samedi 15 octobre 2022 - La Pique d'Endron (2472 m) en circuit depuis Goulier (1086 m) - La plus belle des saisons pyrénéenne s'installe doucement mais sûrement. Des indices qui ne trompent pas : lumière cristalline, colchiques, crocus d'automne, les champignons 🍄 apparaissent fièrement dans les forêts qui changent petit à petit de couleur. Comme la Pique d’Endron a fière allure depuis le village de Goulier ! Placée sur cette belle arête effilée qui sépare la vallée de Siguer de celle de Vicdessos, elle permet une approche des plus intéressantes de la région. De chaque côté du sommet, la vue plongeante découvre les étangs de Gnioure et d’Izourt, mais le regard détaille avec soin l’étonnant massif granitique de Bassiès et admire celui du Montcalm avant de s’évader sur un panorama à 360°. 6ème ascension de ce grand classique ariégeois et extraordinaire belvédère : du Madres au Valier et du Mont Tauch au pic de Paloumère (ou de l'Aube) ! Au Nord, le Pech de Bugarach, la Montagne Noire et la plaine toulousaine sont aussi bien présentes. Colchiques, crocus d'automne, rhododendrons ferrugineux, troupeaux de brebis, corvidés, décollage, vol et circonvolutions des vautours fauves dans le ciel ariégeois ! 🌄 Dans l'après-midi, un accident mortel aura lieu au pic de Peyrot ! Au cours de ma descente, dans les lacets entre le col situé entre Pique d'Endron et pic de Peyrot et l'orri de Journosque, je rencontrerai trois randonneurs : un monsieur (Jean) avec qui j'échangerai très brièvement suivi de deux dames (Cécile et Nathalie). Lundi matin, j'apprendrai par la presse que Monsieur Jean Le Corre a trébuché mortellement au pic de Peyrot, quelques heures seulement après l'avoir croisé ! Il avait 57 ans.

La Pique d'Endron (2472 m) ecircuit depuis Goulier (1086 m)

Date : Samedi 15 octobre 2022

Météo : Grand ciel bleu, bancs de brume et de brouillard au-dessus de la plaine, établissement du foehn

Localisation : Ariège

Dénivelé : ~ 1400 mètres

Durée : 7 h 10 min dont 3 h d'ascension pour la Pique d'Endron, 30 minutes au sommet et 3 h 40 min de descente

Carte IGN 1 : 25 000 : n° 2148 OT

Etapes :

Goulier (1086 m)
Menhir à cupules
Angoune
Crête d'Esplas (1753 m) 🌄
Pic du Garbié de Brésoul (2047 m)
Pic du Sarrasi (2213 m)
Crête du Sarrasi
Pique d'Endron (2472 m)
Cabane (fermée)
Orri de Journosque
Coumasses Grandes
La Borne
Refuge de Bertasque (fermé)
Route forestière de Bertasque
Lagal
Legrabe
Goulier (1086 m)



Lumières des villages de Suc et Sentenac accrochés sur les premières pentes du massif des Trois Seigneurs



Pique d'Endron



De gauche à droite : Pijol des Enroucades, Pijol d'Argentan, Pijol de Sarrouge, Pijol de l'Asquitère et Pijol de Brosquet.



Le massif de Bassiès s'éclaire sous les premiers rayons ! Splendide !



Au tour des massifs du Mont Ceint et des Trois Seigneurs ! Magnifique !




Au fond, à droite : le Mont Fourcat et la Montagne de Tabe qui culmine aux pics de Soularac et de Saint-Barthélemy.


Gros plan :


Au premier plan, de gauche à droite : les pics de Ganchette et de la Bède.

Au fond : la Montagne Noire qui culmine au pic de Nore.


Deux autres gros plans :


Massif de Bassiès qui culmine au pic Près de Puntussan 
et qui n'est pas sans rappeler, toute proportion gardée, celui des Monts Maudits.



Massif des Trois Seigneurs




De gauche à droite : le pic du Garbié de Brésoul, le pic du Sarrasi, la crête du Sarrasi et la Pique d'Endron.




Panorama depuis le pic du Garbié de Brésoul :







Panorama depuis le pic du Sarrasi :


À gauche : l'étang de Gnioure quasi vide !






Panorama depuis la Pique d'Endron :


La longue échine, de la Pique d'Endron au pic de l'Aspre, via le pic de Peyrot que j'ai ascensionné une seule fois 
et dont je reparlerai malheureusement à la fin du compte rendu !








Six gros plans :


De gauche à droite : le pic de Tristagne, le pic de l'Étang Fourcat, le pic de Malcaras, le Picot et la Pointe Michel Sébastien.



Au second plan : la Pointe d'Argent et le pic Madron.

Au fond, de gauche à droite : la Pointe de Roumazet, les pics de Canalbonne,
les 3000 ariégeois et catalans qui culminent à la Pica d'Estats, la Pointe du Montcalm et le Guins de l'Âne (ou de l'Ase).


De gauche à droite : le pic de Certascan, le pic de Montabone, 
le pic Près de Puntussan qui est le point culminant du massif de Bassiès, le pic de Puntussan et la Pique Rouge de Bassiès.



Le Mont Valier, Seigneur du Couserans, émerge au-dessus du massif de Bassiès !


Au premier plan : les crêtes de la Barguillère qui culminent au Rocher de Batail.


Au fond : l'agglomération toulousaine émerge des bancs de brume et de brouillard résiduels !


Pech de Bugarach, toit des Corbières et Mont Tauch



Pique d'Endron



Pic des Redouneilles



Colchique


Vallée du ruisseau d'Artiès




À droite : le pic du Far.



Massif des Trois Seigneurs...


...et Pique d'Endron depuis Goulier

Accident mortel au pic de Peyrot

Au cours de ma descente, dans les lacets entre le col situé entre Pique d'Endron et pic de Peyrot et l'orri de Journosque,
je rencontrerai trois randonneurs : un monsieur (Jean) avec qui j'échangerai très brièvement 
suivi de deux dames (Cécile et Nathalie).
Lundi matin, j'apprendrai par la presse que Monsieur Jean Le Corre a trébuché mortellement au pic de Peyrot, 
quelques heures seulement après l'avoir croisé ! Il avait 57 ans.

Voici quelques mots de Monsieur Bruno Serraz, président du CAF de Toulouse :

"Jean Le Corre est décédé samedi 15 octobre au Pic de Peyrot (au Sud de la Pique d’Endron), 

à la suite d’une chute de près de 60 mètres.

Jean Le Corre était membre du CAF de Toulouse depuis plus de 30 ans.

Il était instructeur de ski de randonnée et conférencier auprès de l’ANENA 

(association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches).

Sa connaissance de la montagne et son approche de la sécurité sur ces terrains à risque étaient reconnus de tous.

L'accident a eu lieu à la descente sur un terrain escarpé ne nécessitant pas l'usage de la corde. 

Il était correctement chaussé et progressait à une allure normale.

Il a trébuché.

C’est une très grande perte pour sa famille, ses amis et le CAF de Toulouse dont il était l’un des principaux cadres.

Nous adressons toutes nos condoléances à sa femme et ses deux enfants.

Bruno Serraz / Président du Club Alpin Français de Toulouse"