Les Agriates
La Punta Liatoggiu (ou Liatoghju) (222 m) en circuit depuis le village de vacances de l'Ostriconi (20 m)
Date : Mardi 14 juillet 2020
Météo : Ciel voilé (cirro-cumulus), évolution diurne au-dessus de la haute montagne corse
Localisation : Haute-Corse
Durée : 6 h 10 min
Étapes :
Village de vacances de l’Ostriconi (20 m)
Ogliastro
Étang de Foce
Plage de l’Ostriconi
Punta Liatoggiu (ou Liatoghju) (222 m)
Cima a Forca (210 m)
Tre Manesche (180 m)
Punta di Granaia (119 m)
Gradu
Plage de l’Ostriconi
Étang de Foce
Ogliastro
Village de vacances de l’Ostriconi (20 m)
Les Agriates
Il paraît loin le temps où les Agriates étaient un éden verdoyant.
Progressivement abandonné par l’homme, brûlé par le soleil et de nombreux incendies,
il est devenu ce désert minéral qui se couvre au printemps d’un magnifique tapis de fleurs.
Le maquis aux odeurs enivrantes accompagne le randonneur qui ne s’éloigne jamais beaucoup du littoral
où l’attendent de superbes criques désertes et de longues plages de rêve.
Touffu, impénétrable, inextricable, tout en épines et pourtant habité par les senteurs de l’île,
le maquis couvre à perte de vue ce monde étrange, hérissé d’escarpements rocheux, raviné par quelques ruisseaux
qui engendrent de petits étangs, uniques oasis de fraîcheur dans un univers torride.
Pas de villages habités, de rarissimes maisons le long de la route départementale n° 81, des vestiges de bergeries,
les pagliaghji (paillers), en pierre, couverts de teghje ou de terre.
Aucune route, seulement des pistes en piteux état, chemins d’aventure et de purgatoire
avant le paradis des plages de sable fin.
Entre la Balagne et le Cap Corse, les Agriates représentent 40 kilomètres de côtes magnifiques, intactes.
Le nom de cette région viendrait d’une altération du mot latin ager,
signifiant « terre cultivée » en référence à son riche passé agricole.
Les Agriates ont inspiré le célèbre auteur de l’Atlantide, Pierre Benoît, qui a consacré un ouvrage à cette région :
« Les Agriates ! Une espèce de chaos rocheux...limité au Sud par les ombrages et les vallées du Nebbio,
au Nord par la mer... »
« On dirait un immense champ d’ossements... Dans cette terre écartée et inquiétante, l’imagination s’égare volontiers :
les dolmens sont des vaisseaux de l’ogre et les ponts des constructions du Diable... »
Telle est la description que fit le romancier Pierre Benoît dans Les Agriates en 1950
de cet incroyable morceau de nature à l’état brut.
Baignade à la plage de la marine de Sant'Ambroggio 🏖 👫